Les traumatismes du commerce triangulaire peuvent-ils se transmettre ?

Lors d’une conférence à la Cité des sciences et de l’industrie par la neurogénéticienne Isabelle Mansuy, la question peut se poser. Comment le cerveau influence-t-il le comportement ? Les spermatozoïdes peuvent-ils être modifiés par l’environnement et transmettre certains caractères acquis à travers les générations ?

Les traumatismes vécus par les parents ou les grands-parents laissent une trace à la descendance. C’est ce que suggèrent les recherches Isabelle Mansuy enseignante à l’université de Zürich et à l’école polytechnique fédérale de Zürich. La théorie fut exposée dans le cadre du cycle « Traces de vies » en fin d’année 2014.

Peut-on souffrir des tragédies vécues par nos ancêtres ?

Traumatismes en héritage : quels sont les effets de l’environnement et de la culture sur les mécanismes biologiques, en particulier au niveau du cerveau ? Comment ceux-ci peuvent-ils influencer le comportement ? Comment les cellules germinales mâles, c’est-à-dire les cellules de sperme, peuvent-elles être modifiées par l’environnement de façon à transmettre certains caractères acquis à travers les générations ? Chacun de nous est déterminé par nos gènes, on hérite d’un set de gènes paternels et maternels (…), en réalité nous sommes plus que nos gènes, nous sommes une combinaison de gènes qui sont influencés par des facteurs environnementaux, et ils sont nombreux : notre vie, notre comportement, notre physiologie.

Traumatismes en héritage

Nombreuses sont les réactions après la publication de cette vidéo sur les réseaux sociaux. Nous avons sélectionné celle de l’association Les Étoiles Noires. « Aujourd’hui, il n’y a plus de doute. Nous portons en nous l’Histoire de notre lignée familiale. Il n’y a plus de doute non plus sur le fait que les traumatismes non seulement modifient les gènes, mais en plus se transmettent de génération en génération. Lorsque nous concevons un enfant, notre histoire, nos antécédents psychologiques psychiatriques, médicaux, historiques et notre façon actuelle de vivre, de penser, de manger nous rendent déjà responsables d’au moins 2 générations de vie. J’en reviens donc encore à la bienveillance éducative. Catherine Gueguen le dit également dans une de ses vidéos, ne pensons pas que la violence éducative peut-être considérée à la légère. Les traumatismes que nous faisons subir à nos enfants et que nous minimisons peut-être responsables de nombreux maux présents et futurs chez nos enfants et nos descendants lointains. »

Sources : France Culture, Les Étoiles Noires, Cité des sciences et de l’industrie