La députée martiniquaise Josette Manin interpelle le gouvernement au sujet du chlordécone
Le 22 septembre, la députée de la Martinique Josette Manin a interrogé l’État sur son avancement dans le dossier chlordécone. Cette intervention dans l’hémicycle soulève plusieurs questions.
En premier lieu, les responsables de ce «génocide environnemental et humain» seront-ils poursuivis par la justice? Les auteurs de cet acte que de nombreux militants écologiques et politiques qualifient de «crime génocidaire» sont connus des autorités, de la classe politique, mais également du citoyen lambda.
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Contaminés à 95 %
On peut envisager de tester «les femmes qui souhaiteraient procréer» ou les agriculteurs, mais de nombreux rapports ou des articles de presse indiquent que les habitants des Antilles françaises sont contaminés à 95 %. Ces études désignent le pesticide qui est présent dans la faune et la flore comme étant la cause de cancer, de malformation ou de dysfonctionnement hormonaux. Reconnu dans la catégorie des perturbateurs endocriniens, il pourrait être responsable de cas d’autisme. En raison de la dangerosité extrême de ce poison et l’urgence de la situation, une procédure de décontamination des sols a-t-elle déjà été envisagée? Il est à souligner que ce pesticide est présent dans la terre et l’eau pour 7 siècles et de ce fait il menace l’avenir des prochaines générations.
Déclaration patriotique
Et enfin, Mme Manin rappelle que «la Martinique fait partie de la République et elle entend bien le rester». Au regard de l’actualité de l’île cette affirmation a-t-elle la même résonance pour l’ensemble des Martiniquais ?