WeRe VaNa une carrière en pleine ascension entre îles et elle
WeRe VaNa, est issu d’une famille où la musique traditionnelle est omniprésente. Le GwoKa, ayant bercé son enfance, il s’ouvre à d’autres styles musicaux à son adolescence.
La carrière de l’artiste est enfin lancée grâce à son duo avec Misié Sadik Padoné mwen mais il manque à son palmarès un véritable hit, qui le placera comme l’un des incontournables de la scène reggae-dancehall antillaise.
La reconnaissance
C’est en 2017 que sort le titre Komprann sé jé, qui connaîtra un franc succès auprès du public, avec près de 6 millions de vues. Sur la même lancée, l’artiste lance le hit DOUDOU qui deviendra le titre le plus joué de la bande FM, comptabilisant aujourd’hui près de 10 millions de vues ce qui lui permis de recevoir les Hit Local Awards de 2017 et 2018. Il reçoit en 2017 le prix de l’artiste de l’année, celui de l’artiste le plus joué et celui de l’artiste zouk. En 2018, année de son premier concert à guichet fermé, il reçoit le prix de l’Artiste Dancehall de l’année.
WeRe VaNa le Hitmaker
Depuis, il enchaîne les hits et est devenu un artiste incontournable de la scène du reggae-dancehall. S’en suit de An chwasi’w qui enregistre plus de 3 millions de vues. Son dernier titre, en français Voleur de coeur connaît un énorme succès auprès du public local et national. Enfin, sa signature chez Just Winner et Play Two amorce son implantation nationale en septembre 2020.
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Iles et elle
Entre Gwoka (Kokot si difé) , pop et Dancehall, Were-Vana déploie une palette de couleurs et d’interprétations à la hauteur de son talent. Il le souligne, « je veux chanter, rapper ou toaster, j’irai au culot ». Ainsi, l’artiste s’essaye à de nouvelles sonorités sur les collaborations (Comme on peut) ou en solo, mais son adn caribéen ne le quitte pas tout comme l’amour pour son île (Ti boug péyi).
L’album aux accents festifs (Baye sale) et lumineux se pose sur des morceaux introspectifs tel que « J’ai rêvé » ou un « Homme à terre ». Le titre « La fumée » qui ponctue la tracklist reprend son fameux gimmick. On découvre que le terme évoque son mindset et qu’il possède un aspect spirituel. La chanson est également un message de motivation et d’espoir pour ses supporters. Un titre efficace qui est devenu notre coup de cœur. La gent féminine occupe une majorité des thèmes sans tomber dans un discours répétitif ou porté par des compositions musicales génériques. Dans le genre, nous retenons l’excellent « Sa place ».
On aurait aimé une pochette et un Naza plus affûté ainsi qu’une prise de risque plus tranchée sur certaines propositions. Eh ! Pourquoi pas, plus de « Ka » pour la suite même si les rythmiques de « L’interlude » et de « Mizik » demeurent de véritable plaisir sur un format calibré pour le grand public. La réalisation s’achève avec des chansons fortes qui donnent envie de retrouver la musique de Were Vana et découvrir à nouveau son évolution artistique.
Le projet compte déjà un single d’or (Casanova) et il n’en restera certainement pas à ce stade. Le chanteur se livre sur opus solide tout en amenant le Gwoka et donc sa culture africaine sous les projecteurs nationaux. Eh ! Nous, on valide fort !