Carnaval : Mas-a-kongo, a lous, gwo-siwo, couleur de résistance, culte ancestral, l’héritage des Hommes libres
Mas-a-kongo, a lous, gwo-siwo, ils représentent jusqu’à nos jours, ces êtres humains déportés d’Afrique et leur lègue culturel aux îles de la caraïbe.
Mas a Kongo
Dans les rues guyanaises, martiniquaises ou guadeloupéennes, il n’est pas possible de les rater. Les nèg’marrons défilent après s’être enduits le corps d’huile et de charbon. C’est une caractéristique fondamentale de ce genre carnavalesque particulièrement marquant.
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Revêtir l’histoire
Il leur arrive parfois de parader en courant, un symbole de la dissidence de ceux qui s’échappait des enclos de torture. En Martinique, on parlera plutôt de nèg gwo siwo. La technique est quasiment la même, à ceci près qu’ils utilisent de la mélasse de sucre de canne pour se recouvrir de suie à l’image des mas-a-Kongo guadeloupéens.
Couleur de résistance
Le nèg gwo siwo participe à mettre en lumière les êtres révoltés. Leur couleur fait en effet référence à ces résistants. Couvert de la nuit, ces Hommes échappaient à la vigilance de leurs tortionnaires et tentaient de retrouver la liberté en gagnant la forêt.
Culte ancestral
Mas à Lous (Masque à l’ours) : il est vêtu de feuilles de bananes et porte un masque avec des cornes de bœuf. Il est le symbole de l’héritage des temples africains et symbolise une divinité africaine.
À cette époque, le carnaval n’est pas pratiqué par les adeptes de culte vaudou et autres facettes de la tradition africaines, car il servait aux oppresseurs à se moquer des esprits. Les rituels et les cultes antiques d’Afrique étaient méprisés et les ancêtres étaient ainsi injuriés. Néanmoins, le carnaval reste un lieu mythique de commémoration, de coutumes et de mémoire.
Sources : ac-guadeloupe.fr, fwimusic, francetv