Médecine, l’avancée technologique et scientifique de l’Égypte antique
La première intervention chirurgicale connue a été réalisée en Égypte vers le 28e siècle av. J.-C. Cette opération témoigne de l’avancement technologique et scientifique de cette civilisation africaine à l’époque ou a elle été pratiquée. Cette médecine suscitait l’admiration et l’attrait d’autres peuples tout en faisant preuve d’une formidable structuration.
D’après Hérodote : « En Égypte, chaque médecin ne soigne qu’une seule maladie. Aussi sont-ils légion : il y en a pour les yeux, d’autres pour la tête, les dents, le ventre, et même les maladies non localisées ».
La chirurgie
La connaissance de l’anatomie et de la physiologie des anciens Égyptiens est certaine. Ces concepts sont le résultat d’observations dans plusieurs situations, telles que l’examen minutieux de patients vivants, des cadavres et des animaux.
Médicaments
Les médicaments utilisés par les pratiquants de l’époque sont en fait dérivés de « produits naturels ». Des études historiques et pharmacologiques ont montré que ces prescriptions s’avéreraient très efficaces. Cela est particulièrement vrai pour certaines procédures de sédation qui utilisent des minéraux et des plantes pendant la chirurgie. Il en est de même pour réduire le risque d’infection et favoriser la cicatrisation. Ainsi ces praticiens utilisaient déjà des produits qui agissaient comme des antalgiques ou encore des anesthésiants.
Procédure opératoire
Les faits ont prouvé que l’attitude pragmatique des chirurgiens égyptiens vient des instructions de codage réfléchies. Les instruments sont sélectionnés et adaptés pour une intervention donnée. Ils sont utilisés consécutivement au cours des différents temps opératoires.
Outils chirurgicaux
Les outils employés à l’époque furent les pinces, les pincettes, les sondes, des stylets et même des curettes (encore utilisés aujourd’hui), ainsi que différents types de couteaux tel le scalpel.
Instruments médico-chirurgicaux du temple de Kôm Ombo
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Organisation
Apprentissage
Dans l’Égypte ancienne, la formation des médecins se faisait dans la structure auxiliaire du temple, appelée « Maison de la vie ». Le recrutement de cette formation était effectué après la période d’observation pour les jeunes étudiants. Nous savons aussi que plus tardivement, des médecins grecs compléteront leurs connaissances en Égypte. Cette formation complémentaire pouvait durer dix ans. Les procédés restent inconnus, mais basés sur le couple maître-apprenti.
Un service public
Le système de santé, de l’Égypte antique peut-être qualifié de service public, car accessible à tous, quelle que soit la situation de fortune, disponible dans tout le pays et à tout moment. Il fait partie d’une organisation plus générale qui gère les canaux d’irrigation, l’éducation, la justice et les réserves de grains, tout cela pour la population. Les institutions médicales, également appelées « Maisons de la vie », ont été fondées sous la 1re dynastie. Au cours de la 19e, leurs employés bénéficiaient de privilèges comparables à l’assurance maladie avec des pensions ou des congés.
La société égyptienne de l’antiquité était précurseure en matière sanitaire. En effet, leur système de santé, la médication et le diagnostic sont extrêmement codifiés et précis. On assiste tout bonnement à la naissance de la chirurgie. La médecine, bien que reliée au culte des divinités, reste néanmoins régie par une démarche scientifique pragmatique. Sur plusieurs documents (papyri) sont notifiés que pour des maux, dont les raisons, leurs étaient toujours obscures, ils ne s’aventuraient que très rarement dans des opérations chirurgicales.